A paraître dans le n°1-2013 de la revue Politiques et Management Public, un article écrit avec Nicolas Dupas et Arnaud Voisin sur le refinancement en cours de contrat des PPP et l'allocation des risques associés entre contractants publics et privés.
Son résumé :
Son résumé :
La soutenabilité
budgétaire des contrats de partenariat public-privé dépend essentiellement du
niveau du loyer annuel qui doit être versé au contractant de l’administration.
L’augmentation du niveau des taux d’intérêts et la réduction de la durée
moyenne des prêts après la crise financière de 2008 changèrent les conditions
de financement des partenariats public-privé. Les coûts financiers additionnels
liés à l’élévation des primes de risque peuvent être considérés comme de nature
à mettre en cause l’opportunité financière même du recours à de tels contrats.
Cependant, l’élévation du surcoût du financement privé n’est pas le seul effet
négatif lié à la crise. La difficulté de disposer de financements dont la
maturité est équivalente à celle du contrat impose de devoir refinancer ce
dernier dans le courant de son exécution. Il en découle un risque additionnel
dont on ne peut évaluer le coût potentiel à la signature du contrat. Notre
propos dans cette contribution est d’en illustrer les éventuelles conséquences
financières tant pour le contractant public que pour le contractant privé. Pour
des contrats de courte durée, portant essentiellement sur des missions
d’exploitation, une moindre maturité n’a que peu d’effets sur l’efficacité
financière. A l’inverse, pour des contrats supposant des montants
d’investissements élevés, une autorité publique contractante risquophobe, préférera opter pour une architecture contractuelle permettant de transférer à
l’opérateur privé la charge de ce risque de refinancement.
A short abstract of our forthcoming paper in Politiques et Management Public :
PPP contracts and mandatory refinancing : bridging the maturity gap
The affordability of public-private partnership contracts mostly depends
on the level of their annual financial charge. Therefore, high interest rates
and short duration of the loans can outweigh the savings of bundling design,
building and operation in the same contract. In order to match the durations of
contract and loan, we assume that a refinancing allows for bridging the gap
between the initial loan and the end of the contract. As the future cost of
refinancing is unknown when signing the contract, we investigate the value for
money of refinancing risk borne either by the private sector or by the
purchasing authority. We conclude that in operation intensive public-private
partnerships, a shorter contract has little effect on the value for money of
the project. Conversely, in capital-intensive projects, a risk-adverse purchasing
authority should rather choose contracts transferring the refinancing risk to
the private sector.
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