lundi 23 juillet 2007

Les difficultés d’exécution des contrats de Private Finance Initiative britanniques

Mise en ligne sur les archives ouvertes du CNRS d'un document de travail rédigé avec Arnaud Voisin sur les difficultés d'éxecution des contrats de PFI britanniques.


Alors que de nombreux travaux se sont penchés sur l’optimalité du recours aux partenariats public-privé ou sur les enjeux posés par la structure d’attribution des risques entre les parties, les difficultés d’exécution des contrats de partenariats public-privé n’ont fait jusqu’à présent l’objet que de rares analyses. Les principaux travaux développés sur les difficultés d’exécution des contrats de partenariat public-privé portent sur le cas des pays en développement et concluent sur les difficultés découlant du cadre régulatoire public, que celles-ci proviennent des défaillances de la partie publique elle-même ou des comportements stratégiques des contractants privés cherchant à tirer profit de ces dernières. De tels travaux présentent cependant deux limites. Tout d’abord, ils portent sur des partenariats conçus au sens de la Banque Mondiale, c’est-à-dire lato sensu, intégrant toutes les modalités de gestion déléguée, privatisation incluse. Ensuite, ces travaux ne permettent pas de jauger des risques intrinsèques attachés à l’exécution des contrats, quelles que soient les « performances » du cadre juridique. A ce titre, il peut être fructueux, dans une optique comparative, de développer quelques études de cas à partir des évaluations menées par la Cour des Comptes britannique, le National Audit Office. En effet, si jusqu’à présent les analyses menées sur les PFI britanniques se sont surtout concentrées sur la phase d’acquisition, avec notamment des évaluations de la Value for Money attachée aux contrats, de l’optimalité de la répartition contractuelle des risques ou des arbitrages comptables sous-jacents, les analyses portant sur l’exécution des contrats demeuraient l’exception. Toutefois l’évaluation de la performance opérationnelle des PFI, réalisée en mars 2006 par Partnerships UK, montre que 450 opérations sur 700 étaient déjà rentrées en phase opérationnelle en 2005, rendant possible une analyse des modes de traitement des difficultés d’exécution de ces contrats. Il s’agit tout d’abord, de tirer profit d’un retour d’expérience de vingt années (si l’on prend en compte le contrat relatif au Pont Elisabeth II, PFI avant la lettre) et d’observer en suite les modalités de traitement des défaillances contractuelles dans un cadre juridique dans lequel la solution contentieuse demeure plus l’exception que la règle.

S'appuyer sur le cas britannique est d'autant plus nécessaire et fructueux qu'un nombre croissant de contrats de partenariat sont lancés en France (voir à ce sujet le site de la Mission d'aide au pilotage - MAPP - du ministère de l'Economie).


http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00163919

lundi 2 juillet 2007

Ouverture du marché de l'électricité aux particuliers le 1er juillet 2007

Quelques réflexions au fil d'un article de Marc Chevallier pour le numéro de juillet-août 2007 d'Alternatives Economiques : Gaz, électricité: un marché de dupe ?

PPP et parcs de loisirs : quelles opportunités ?

L'article "Aménagements à vocation culturelle et de loisirs : le partenariat public privé est-il une solution ? ", publié dans le numéro 25 de juin 2007 de la Revue Lamy des collectivités territoriales vise à évaluer la capacité des contrats de partenariats à fournir un support efficace et sûr au point de vue de la soutenabilité des engagements budgétaiers aux interventions des collectivités en matière de gestion de telles infrastructures.
Publié en février, le dernier rapport public de la Cour des Comptes met en relief les difficultés de gestion de certains parcs de loisirs, tels les aménagements du Pont du Gard, le Futuroscope ou Cap Découverte, et les répercussions financières et juridiques qu’elles peuvent avoir sur les collectivités territoriales soutenants ces projets.

Face à ces risques importants, les collectivités peuvent légitimement s’interroger sur l’opportunité de recourir à d’autres instruments contractuels, parmi lesquels le contrat de partenariat public-privé issu de l’ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004. Les contrats de Private Finance Initiative (PFI) anglais peuvent, à ce titre, apporter un éclairage intéressant sur les capacités de la solution partenariale à optimiser la gestion publique.
Un tel éclairage est d'autant plus nécessaire que Le Monde daté du dimanche 1er juillet mettait en évidence les difficultés de bouclage du projet de PPP portant sur le zoo de Vincennes à Paris.